« Fun House est considéré par Jack White (The White Stripes) et votre serviteur comme le meilleur disque de rock de tous les temps. Et pourtant personne n’est au courant que ce disque existe. Fun House est sorti en 1970 et, en France, ils doivent en être à 50 000 exemplaires vendus. C’est vraiment un secret de fan de rock. »

« J’ai écrit ce livre pour les enfants… Les miens, Manon, Ulysse et Lily Rock et ceux que j’ai adoptés en route, sans oublier les Enfants du Rock. Ça fait du monde. J’ai mis neuf mois à écrire le projet, mais en vrai, je travaille dessus depuis 1967, l’année de mes treize ans. J’étais rock critic, j’ai rencontré des gens fabuleux, étonnants : rock stars, grands de la BD, pop stars, j’ai essayé de leur rendre hommage à tous ».

« Au début des années 70, on allait au cinéma et on se faisait retourner le cerveau régulièrement par des réalisateurs qui s’appelaient Buñuel, Pasolini, Fellini, Polanski… Ils étaient tous en compétition ! On n’a jamais revu un truc comme Théorème. Un ange descend du ciel et va faire l’amour à toute une famille : le père, la mère, le fils… C’est un truc invraisemblable ! Aujourd’hui, un type arriverait avec un pitch comme ça, on le mettrait en asile psychiatrique immédiatement. C’est un truc que je recommande aux amateurs d’expériences fortes. »

« Le chef-d’œuvre de l’auteure de Baise-moi, trois volumes incroyables avec une galerie de personnages qui racontent notre époque comme personne n’avait réussi à le faire. »

« Les confessions du guitariste des Sex Pistols. C’est du brutal. Steve Jones ne nous cache rien, et nous explique qu’il y a eu une vie avant et après les Sex Pistols. »

« C’est un livre sur les collectionneurs de vinyles. Larmes blanches est passé totalement inaperçu au moment de sa sortie, mais c’est le meilleur polar que j’ai lu depuis trois, quatre ans. C’est incroyable, c’est vraiment un livre magique. A recommander à tous ceux qui aiment le blues. »

« C’est un film prémonitoire qui raconte un monde post-atomique où les gens s’entretuent pour quelques gouttes de diesel et, malheureusement, on est en train d’y arriver. Max le guerrier, Max dans sa voiture Interceptor sur les routes du bush australien… Mad Max 2 reste quelque chose d’unique. C’est le moment où le punk est arrivé au cinéma. Un peu comme avec l’album des Sex Pistols. Voilà : Mad Max 2, c’est LE film punk. »

« Mine de rien, c’est un film qui a cinquante ans mais c’est un film qui a fait des petits. En France, aujourd’hui, il y a une communauté de bikers qui n’existait pas en 1968. Et quand on leur parle, ils ont tous le même point de départ : Easy Rider. Et à cause d’Easy Rider, il y a des gens qui se sont rêvés en bikers français, qui ont acheté des Harley, qui ont développé une culture de la moto. Il y en a partout, même au fin fond de la France. Ils font des grandes fêtes, des festivals, et ce sont des endroits où le rock est dans l’ADN des gens. Les motards et le rock, ça va ensemble. »

« Pour moi, ça reste le grand rêve absolu. Etre dans la boue, écouter le Grateful Dead en prenant des acides, dormir à la belle étoile avec 400 000 personnes autour de soi, être réveillé par le Jefferson Airplane à 5h du matin. Il y a un rêve de Woodstock qui est le grand festival où tout se passe bien, les gens mettent leur cerveau et leur énergie en commun. Il y a un son unique dans ce festival. Je ne sais pas si c’était la sur-amplification démente, ou les gens qui applaudissent… Quand on écoute le disque ou que l’on regarde le film, ça reste un souvenir monumental. »

« Le meilleur album du meilleur guitariste (éclats de rires). C’est un disque qui va être réédité pour ses cinquante ans, et on se demande encore ce qu’il y avait dans l’eau du robinet à cette époque-là ! Quand on écoute l’album, c’est d’une modernité extraordinaire. C’est absolument génial. »

Le fameux « double blanc » va ressortir pour ses cinquante ans, avec une merveille, une pépite, un truc à tomber par terre, la version originale de « Helter Skelter » qui dure douze minutes !