Un astronaute accepte de partir sur les traces d’un scientifique qui peut-être menace la planète. Ce scientifique n’est autre que le père de l’astronaute. Au-delà d’un film d’aventure dans l’espace, Ad Astra est l’occasion pour James Gray de creuser une thématique que l’on retrouve dans tous ses films, la relation père-fils. De qui est-on le fils ?

Alors que la Terre se dessèche, une équipe d’astronautes est envoyée dans un trou de l’espace à la recherche d’une autre galaxie et d’une planète de substitution. Mais au-delà, se trouve aussi une faille spatio-temporelle… Dans Interstellar, derrière de très sérieux problèmes d'ondes gravitationnelles, Christopher Nolan s’interroge sur le prix que doivent payer ceux qui restent et attendent leurs proches, partis sauver le monde avec, au centre du film, cette question : peut-on rattraper le temps perdu ?

Tiré d’un roman du polonais Stanislas Lem (1921 – 2006), l’adaptation de Solaris, est un chef d’œuvre de science fiction métaphysique signé par l’un des plus grands réalisateurs russes, Andreï Tarkovski. Dans un futur pas si éloigné, les Terriens ont découvert la planète Solaris, dont la seule forme de vie est un océan de matière protoplasmique qui en recouvre toute la surface. Après des années d’exploration, le docteur Kris Kelvin est envoyé sur Solaris pour déterminer si la station spatiale doit être maintenue opérationnelle. Une fois sur place, Kris Kelvin retrouve sa femme qui s’est suicidée quelques années auparavant… Steven Soderbergh tournera un remake de Solaris, en 2002, avec George Clooney dans le rôle principal.

Des êtres étranges, venus d’on ne sait où, pour on ne sait quelle raison, déclenchent un mouvement de panique chez tous les dirigeants de la planète prêts à en découdre militairement. Une équipe de scientifiques menée par une linguiste a pour mission d’entrer en contact avec eux. En décodant petit à petit les messages de ces Aliens, l’experte comprend que leur langage permet de voir le futur et qu’ils proposent aux Terriens de leur offrir leur langue, et, par là même, des solutions scientifiques dont ils auront besoin un jour. En clair, ils offrent aux Humains la capacité d'agir dans le présent pour une action future qui devient passée…

Il y a un avant et un après Alien au cinéma. Avec Ripley (Sigourney Weaver) et ses collègues, on découvre le quotidien banal de la vie sur une station en orbite, les longs couloirs sombres, les salles blanches violemment éclairées, les ordinateurs et leurs lignes de code, la banalité des discussions sur les primes de fin de mission, etc. Et puis, surgit l’inattendu qui, comme dans Les Dents de la mer, fiche d’autant plus la trouille qu’on ne le voit jamais. Mais lui nous voit. Et dans l’espace, personne ne nous entend crier…

Jaume Roiq Stevens est un cosmonaute réfractaire à l’autorité qui décide de rester seul à bord de son vaisseau quand l’ordre d’évacuation est donné par sa base. De là-haut, il observe l’activité sur la terre, puis, inquiet de ne plus recevoir de nouvelles, prend la décision de rentrer. Là, il découvre qu’il est seul, que l’entièreté de la race humaine a disparu, que seuls les animaux ont survécu. Commence alors un voyage délirant avec Jaume et tous les personnages qu’il va inventer pour ne pas rester seul… Roman hallucinant de Céline Minard, l’auteur de Faillir être flingué, prix du Livre Inter 2014.

Au cours d’une banale mission de maintenance au beau milieu de l’espace, une équipe d’astronautes est frappée par une formidable pluie de débris qui tue l’un d’entre eux et détruit leur vaisseau. Ce qui frappe le spectateur, dès le début du film, ce ne sont pas les débris qui volent dans tous les sens, mais le silence. Pas un bruit, pas un souffle, pas de musique. Rien. Juste la voix des astronautes qui discutent tranquillement. C’est ce silence qui nous fait ressentir notre insignifiance face à cette immensité.

Si l’histoire de la mission Apollo 11 et du premier homme sur la Lune est connue (L’Étoffe des héros 1983), elle est ici racontée en soulignant la personnalité de Neil Armstrong, personnage guidé par le seul but d’atteindre la Lune. Neil Armstrong est comme aimanté par cet astre, le seul peut-être à pouvoir le soulager de la perte de sa petite fille. Avec Damien Chazelle à la réalisation et Ryan Gosling dans le rôle titre, on est loin du cliché de l’Américain modèle, sûr de lui, qu’on nous avait vendu jusque là.

Trois semaines avant que 500 000 personnes ne planent au dessus du plancher des vaches de Woodstock, le 21 juillet 1969, 450 millions de terriens entendent Neil Armstrong - chef de la mission Apollo 11 qui, elle, flotte vraiment dans l’espace à quelques 384 400 km - prononcer ces mots célèbres : « C’est un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité ». En tout, 12 hommes marcheront sur la Lune. Mais pour aller où ?

« J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l'existence. Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.» Et des cabanes sur la Lune, c’est pour quand ?

Reggatta de blanc est le second album du groupe Police, celui qui va le propulser le punky-reggae du groupe mené par Sting dans la stratosphère du succès mondial. Petit clin d’œil, le clip du morceau Walking on the Moon, sans être d’une grande originalité, a été tourné au centre spatial Kennedy.

1969, c’est l’année des premiers hommes sur la Lune, mais aussi celle où l’utopie hippie tombe en cendre sous les coups de couteau de la bande à Charles Manson. La guerre du Viet Nam continue de dévorer les jeunes Américains et la ségrégation raciale est la réalité quotidienne de la population Noire américaine. Dans ce contexte, beaucoup s’interrogent sur l’utilité de dépenser des milliards de dollars pour envoyer des hommes dans l’espace alors que cet argent pourrait être investi ici-bas. C’est ce que chante l’immense poète et musicien Gil Scott-Heron dans Whitey On the Moon.