Jean-Jacques Burnel, Strangler in The Light : conversations avec Anthony Boile
Pour moi, parmi tous les groupes de la période punk et new wave, les Stranglers sont très sous-estimés. Certes, ils se sont mis eux-mêmes en marge en cultivant une image de misanthropes, violents, Jean-Jacques Burnel en tête. Pourtant Burnel était également capable d’écrire des mélodies d’une grande finesse. Je dois avouer que je n’ai pas été peu fier de lire dans ce livre qu’il disait du bien de la version que j’ai faite de “Je t’ai toujours aimée”, un titre qu’il a composé avec le groupe Polyphonic Size. Ça m’a fait plaisir. Au-delà de ce petit moment de contentement personnel, il ressort de ce livre d’entretien le portrait d’un Jean-Jacques Burnel attachant et qui, au-delà de sa passion pour les art-martiaux et la moto qui me laisse froid, est capable de beaucoup de finesse dans sa façon de voir les choses, dans son regard sur l’art et ce qu’il veut y mettre. Sans parler d’un goût pour la provocation très prononcé ! Pour qui aime les Stranglers, c’est aussi un livre sur l’histoire du groupe et du microcosme musical de l’époque composé de toutes les personnalités qui se croisent sans cesse et qui vont faire cette révolution culturelle qui est le punk.
