Moby Dick

Herman Melville, Jean Giono - 1851

C’est pour moi le plus beau des livres. Je l’ai lu d’abord vers dix ans dans une version courte pour enfants, puis passionnément, durant tout un été de canicule, dans la traduction de Jean Giono en Folio, enfin, plus récemment, dans celle de Philippe Jaworski en Quarto. Il s’agit d’une histoire de chasse à la baleine, mais c’est moins le capitaine Achab qui me plaît que Ismaël, le narrateur, qui raconte une histoire plus secrète. C’est une histoire d’amour très étrange, mystique, entre la baleine et lui, Ismaël, qui est le seul survivant du naufrage. Dans cette histoire d’hommes où les femmes sont absentes, il est le seul à considérer la baleine comme un principe féminin, et elle le sauve.