No Future criaient les punks à la fin des années soixante-dix. Et pourtant ! Concept radical et provoquant, le jardin punk est une invitation à pratiquer le jardin autrement, au-delà des conventions, avec son instinct et son intuition. Il est nécessaire parce qu'il répond aux problématiques actuelles de l'écologie appliquée pour amener de la biodiversité dans chaque parcelle du quotidien et pour contribuer à l'embellissement de notre environnement quels que soient les connaissances, moyens financiers, etc. Conçu pour que le néo jardinier ne voie pas son envie de jardiner bridée par sa méconnaissance ou les idées préconçues, l'objectif de cet ouvrage est que chacun mesure à quel point il lui est possible de créer, quoi qu'il arrive, un espace beau et écologique. Adoptez la culture punk ! 

Quel est l'avenir de la protection de la nature dans l'Anthropocène ? Bram Büscher et Robert Fletcher offrent une cartographie des principales positions en présence. Ils montrent comment le capitalisme et la conservation partagent une histoire commune, que certains aimeraient prolonger, mais qui doit, selon eux, être dépassée si nous voulons continuer à vivre dignement avec les autres vivants sur une planète habitable. Les auteurs formulent en ce sens leur propre alternative, la «conservation conviviale», inspirée de nombreux mouvements - autochtones, décroissants, pour les communs - qui réinventent déjà sur le terrain des formes postcapitalistes de soin de la nature. Radical mais nécessaire. 

Le jardin potager est de retour, il a retrouvé ses lettres de noblesse. Mais quel fut son parcours et quelle place lui a-t-on octroyé au cours des siècles, depuis le Moyen-âge ? C'est cette histoire complexe entre des plantes et un lieu, entre une quête de nourriture et une recherche d'esthé­tisme qui nous est contée ici avec passion. Lopin de terre voué à la subsistance, puis signe extérieur de richesse, le potager est aujourd'hui devenu le hobby préféré des Français. Ce livre retrace dix siècles d'histoire d'une passion nationale, encore relancée par la méfiance accrue à l'égard des produits de l'agriculture industrielle et par la mode des légumes oubliés, orties, pâtissons et autres panais. 

Camille Destroit, quadra, responsable des achats du rayon frais à l'hyper de Cassel, est interpellé lors de l'évacuation du site de Zavenghem, occupé par des activistes. À sa sortie de GAV, le hangar où il stockait des objets de récup destinés à ses potes zadistes n'est plus qu'un tas de ruines fumantes, son employeur le licencie, sa copine le quitte... et il se fait tabasser par des crânes rasés. Difficile d'avoir pire karma et de ne pas être tenté de se radicaliser ! « Pouy, c'est la revanche des sans-grades contre les puissants, le joyeux désordre contre les forces de l'ordre, l'indispensable conscience sociale et humaine d'un monde en perte de valeurs. Et un régal de verbe et d'insolence que l'on retrouve avec joie ! » Librairie Passages

50 ans dans la vie d’une ferme… Haute-Savoie, 1972 : la ferme des Bertrand, exploitation laitière d’une centaine de bêtes tenue par trois frères célibataires, est filmée pour la première fois. En voisin, le réalisateur Gilles Perret leur consacre en 1997 son premier film, alors que les trois agriculteurs sont en train de transmettre la ferme à leur neveu Patrick et sa femme Hélène. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, le réalisateur-voisin reprend la caméra pour accompagner Hélène qui, à son tour, va passer la main. A travers la parole et les gestes des personnes qui se sont succédé, le film dévoile des parcours de vie bouleversants où travail et transmission occupent une place centrale : une histoire à la fois intime, sociale et économique de notre monde paysan.

Jean-Louis Murat, petit-fils de paysan, est connu pour avoir célébré son Auvergne natale tout au long de sa carrière brutalement interrompue en 2023. C’est avec l’album Le Manteau de pluie et le single “Col de la Croix-Morand” que Murat rencontre son premier grand succès public. Cette même année 1991, Libération offre à ses lecteurs un CD hors commerce de Murat de cinq chansons inédites inspirées par le monde paysan (Le Berger de Chamablanc, Terres de France, Dordogne) et enregistrées dans la chapelle romane de Notre-Dame de Roche-Charles (Puy-de-Dôme). Des titres qui illustrent l’attachement de Murat à sa terre et que vous pouvez retrouver dans notre sélection Deezer.

Une viticultrice bio, un couple créateur de jardin, deux éleveurs de brebis qui relancent le pastoralisme et un producteur de purins végétaux : des visages de l’agroécologie en Dordogne. Pour eux, le modèle dominant n’est plus tenable. Ils prennent un autre chemin et font face à la nécessité de changer pour survivre. Alors, au fil des saisons, chacun d’entre eux tâche de réinventer son travail et sa vie. Pas facile, mais satisfaisant et nécessaire. A voir sur France TV

De tous ses collègues de sa génération encore en activité, Neil Young est peut-être le seul qui, malgré quelques trous d’air, n’a jamais été moqué pour jouer la montre ou commettre une musique sans relief. Si Harvest (Moisson) reste son album le plus connu, c’est qu’il traverse le temps comme une grange bien construite subit sans dommage les effets des saisons qui se suivent. “Old Man”, “Heart of Gold”, “Are You Ready For The Country”... Chez Neil Young, dont on ne compte plus les initiatives personnelles et les concerts de soutien pour les causes liées à la préservation de la nature, les engagements, les actes et la musique ne font qu'un. 

« Entre le monde agricole et la population des villes, le dialogue semble rompu. On s’accuse mutuellement de ne rien connaître à la terre ou de l’empoisonner à coups de pesticide, et l’urgence climatique ne fait qu’envenimer la situation. Fils et petit-fils de paysans, devenu écrivain, Blaise Hofmann part à la rencontre de celles et ceux qui pratiquent encore le « plus vieux métier du monde ». Le portrait qu’il en dresse, entre humour, tendresse et indignation, se lit comme une enquête sur notre époque. » Alors que les tracteurs des dernières manifestations de janvier sont à peine froids, et à la veille du Salon de l’Agriculture, un ouvrage indispensable à lire pour prendre le temps de la réflexion.

Hiver 1969. Est de la France. Catherine travaille dans un domaine agricole comme fille à tout faire. Son riche patron règne en maître absolu sur sa famille, ses champs de betterave, et les gens des environs, pour la plupart ses employés Un jour de février, la petite-fille de ce tyran agricole, âgée de 4 ans, disparaît mystérieusement alors que Catherine la gardait, et une demande de rançon parvient au patriarche. La gendarmerie du coin et deux flics parisiens s’emparent alors de l’enquête… L’intrigue en soi ne casse pas trois pattes à un canard (de la basse-cour). Mais son traitement, extrêmement décalé, et son fond social, oppressant, font de ce roman noir singulier une petite pépite du genre. P.B.

Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice. Ils ont une ferme et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Mais voilà, leurs voisins ont d’autres vues et la cohabitation devient… difficile. As bestas, ou quand la vision presque idéaliste des arrivants se heurte à la franche hostilité des autochtones.

Un jeune homme, qui a repris l'exploitation familiale, se donne corps et âme à l'élevage des vaches laitières. Un jour, il découvre que l'une de ses bêtes est malade mais refuse de déclarer le cas aux services sanitaires de peur que son troupeau soit abattu. La force d'Hubert Charuel, fils de paysans passé par la Fémis, est d'avoir su faire d'une histoire de terroir, un thriller psychologique dénué de toute approche documentaire ou naturaliste. Nominé dans sept catégories aux César.