Macadam Cowboy

John Schlesinger - 1969

Je me suis rendue compte de la force des histoires, de ce que c’est que raconter des histoires, avec Macadam Cowboy. Pour moi, comme dans Le Démon, c’est une histoire sur la solitude, sur le fait de ne pas se sentir comme tout le monde, de ne pas savoir où l’on va. Dans Le Démon, c’est très sombre et macabre, Macadam est hyper triste mais c'est aussi très romantique, très romanesque. L’histoire de quelqu’un qui fait les mauvaises rencontres, qui a les mauvaises connexions, mais qui en même temps a une espèce de grâce qui fait qu’il ne va pas se faire démolir, c'est le copain d'à côté qui meurt à sa place. C’est un film du temps où les gens avaient encore la patience de lire et regarder des histoires qui s'installent lentement, sans l’artifice de l’accroche avec une scène d’action. J’ai une vraie tendresse pour ces histoires-là.