L’Etoilement – Conversation avec Hantaï
Georges Didi-Huberman - 2013
Au musée Fabre de Montpellier, dans une salle, deux toiles se regardent, l’une de Claude Viallat, l’autre de Simon Hantaï. Les deux artistes ont en commun d’interroger profondément l’acte de peindre. Hantaï, mort en 2008, avait 13 ans de plus que Viallat ; il a influencé le mouvement Supports/Surfaces. Parmi les pistes que suit Georges Didi-Huberman pour explorer le travail d’Hantaï, le filet et le treillis font écho à la notion de système, essentielle chez Viallat. Les filets sont faits avec des nœuds; des nœuds, Hantaï en a fait des milliers en utilisant la technique de teinture batik pour que des parties de la toile, nouées puis dénouées, restent sans peinture, faisant apparaître des formes qui sont devenues son vocabulaire poétique.