Le Survivant

Boris Sagal, Charlton Heston - 1971

J’ai dû voir ce film pour la première fois à la télévision au milieu des années soixante-dix, dans une émission qui s’appelait L’Avenir du futur. Charlton Heston y campe un médecin devenu l’unique survivant d’une épidémie déclenchée par une guerre bactériologique. Il erre seul dans Los Angeles après avoir eu le temps de se vacciner avant l’apocalypse virale. Ce film adapté d’un roman de Richard Matheson a façonné chez moi un certain imaginaire de l’effondrement qui hante pas mal de mes livres. On peut noter qu’à ce tournant des années soixante soixante-dix, Charlton Heston devient, au cinéma, l'icône américaine d'une civilisation qui entrevoit confusément sa propre fin. C’est le même qui, en 1968, est le héros de La Planète des singes, et en 1973 de Soleil vert. Deux grands films qui conjuguent la solitude et la fin du monde tel qu’on l’a connu.