Le déclin de l’empire américain
Denys Arcand - 1986
A croire le réalisateur canadien David Cronenberg, ses compatriotes sont si raisonnables qu'ils écoutent toutes les opinions, au risque de la paralysie : «C’est très canadien, cet équilibre. C’est une qualité, mais ça devient vite maladif.» La patrie de Leonard Cohen recèle pourtant une dimension fantasque, révélée par son cinéma, comme dans ce film de Denys Arcand (qui a eu deux suites) où quatre couples parlent jusqu'à plus soif de leurs mœurs sexuelles. On aurait pu aussi choisir C.R.A.Z.Y (Jean-Marc Vallée, 2005), sur l'enfance d'un homosexuel dans le Québec des années 60 ; Starbuck (Ken Scott, 2011), l'histoire d'un donneur de sperme géniteur de 533 enfants ; ou Lawrence Anyways (Xavier Dolan, 2012), sur le parcours d'un transsexuel joué par Melvil Poupaud.
