Gran Partita
Dès les premières notes, le cœur se soulève, et parfois, on peut atteindre par la suite une sorte d’état d’osmose. Une contrebasse, parfois doublée par un contrebasson, deux hautbois, deux clarinettes, deux cors de basset, deux bassons, plus quelques cuivres en fa et en mi, et les basses en si ; une orchestration unique pour ce genre de sérénades, qui parvient tout simplement à recréer la voix de Dieu. Œuvre la plus longue non-chantée de tout le répertoire du compositeur, la sérénade KV 361 est un véritable miracle musical construit en sept mouvements, avec notamment le lent et dramatique largo, suivi du menuetto et son dialogue tragique entre les hautbois et les clarinettes, ou encore la sombre romance qui, pour l’anecdote, avait toujours intriguée Albert Einstein à cause des multitudes de double-croches jouées par les basses frénétiques. La plus belle musique du monde.
