En juin 1969 le monde entier a les yeux tournés vers la lune sur laquelle, pour la première fois de l’histoire de l’humanité, va se poser un engin avec un homme à son bord. L’histoire est connue, sauf que dans For All Mankind, le premier homme à fouler le sol poussiéreux déclare : ”Je fais ce premier pas pour mon pays, pour mon peuple et pour le marxisme-léninisme". Oui, dans For All Mankind le premier homme sur la lune est Russe, ce qui pousse les États-Unis à tenter de rattraper l'Union soviétique par tous les moyens. Mais au moment où les américains sont à deux doigts… les Soviétiques envoient une femme leur brûler la politesse. Une belle et nouvelle façon de raconter la course aux étoiles.

Houston, Texas. Quelques minutes avant le départ d'un vol habité à destination de la planète Mars, les trois astronautes présents dans la fusée sont évacués. Ce vol est une question de prestige pour la NASA et un enjeu électoral pour le président des États-Unis, et nul n'a voulu prendre le risque d'un échec. Aussi, les trois astronautes sont-ils emmenés dans un lieu secret, où ils devront simuler devant des caméras de télévision l'exploration de la planète Mars. Trois ans avant Outland (avec Sean Connery), Peter Hyams signe un vrai faux film spatial autour de trois astronautes devenus les pions d’une gigantesque manipulation médiatique, une charge contre la toute-puissance médiatique et les manipulations des foules… vingt-cinq ans avant Internet, les réseaux sociaux et les fake news.

Il y a deux catégories de gens qui lèvent la tête vers les étoiles : il y a ceux qui rêvent de marcher sur une planète, et ceux qui rêvent d’aller jusqu’aux limites de notre galaxie, de plonger dans un trou noir, voire d’entrer dans le monde quantique. Si tout ceci est abstrait pour vous, laissez-vous guider par Christophe Galfard. Vous ne serez pas rentré pour 19h mais le voyage en vaut la peine.

Compositeur, arrangeur, claviériste, poète, philosophe et “cosmonaute”, Sun Ra a fait entrer le jazz dans l'ère spatiale. De formation classique, ses racines plongent dans le ragtime pour remonter au swing au be bop et au jazz d'avant-garde. Dans les années 50, il fonde l'ensemble Arkestra avec sa mystique interstellaire, leurs costumes futuristes et des concerts déments, hallucinants, entre cérémonie aux dieux égyptiens et envolées cosmiques. Space Is the Place est une excellente introduction à la musique de Sun Ra. Comme pour illustrer la puissance de sa musique, ne loupez pas le film qui a accompagné la sortie de l’album en 1974. Un parfait mix de blacksploitation, délires psychedelico-cosmiques dans lequel la musique de Sun Ra dévoile tout son pouvoir magique. Grandiose.

La recherche ne concerne pas seulement les engins volants. Les musiciens du GRM (le groupe de recherches musicales) cherchent, eux aussi, des sons et des musiques électroacoustiques qui repoussent les limites de ce qui est connu. Tout comme les compositeurs et DJ de musiques électroniques. C’est ainsi que Christian Zanési et Arnaud Rebotini (César pour la meilleure musique originale de 120 battements par minute), après avoir collaboré sur scène, ont décidé de composer ensemble pour repousser les Frontières de leurs univers sonores respectifs.

Marion Montaigne a suivi pendant deux ans la préparation de l’astronaute français Thomas Pesquet, jusqu’à sa mission de six mois dans la Station spatiale internationale (SSI), entre novembre 2016 et juin 2017. La dessinatrice en a tiré un reportage aussi instructif que drôle dans lequel elle raconte avec détail le parcours personnel et l’entraînement de l’ingénieur et pilote de ligne. Maintenant qu’il repart pour six mois, ça lui laisse le temps de préparer le volume 2.

Avec Elon Musk les choses sont clairement énoncées puisqu’il a déclaré que les objectifs de SolarCity, Tesla et SpaceX, les sociétés qu’il a créées, tournent autour de sa vision de changer le monde et l'humanité. C’est à bord d’une de ses fusées que Thomas Pesquet et ses comparses ont décollé pour rejoindre la station ISS. Vous pouvez retrouver une émission qui lui a été consacrée sur France Culture dans l’émission Culture Monde.

En octobre 1957 l'Union soviétique a été la première à construire et à lancer un satellite avec Spoutnik 1. Depuis, au dernier recensement il y a eu 6842 satellites lancés dans l’espace. Aujourd’hui, environ 2500 satellites sont actifs, mais 10 000 objets de plus de 10 cm, 300 000 objets dont la taille est comprise entre 1 et 10 cm, et quelques 35 millions d’objets inférieurs à 1 cm flottent dans l’espace. Pour faire le ménage et éviter les situations comme celles imaginées dans Gravity, CleanSpace-1, est le premier satellite-éboueur de débris spatiaux. Reste à savoir à quoi ressembleront les éboueurs de l’espace et, éventuellement, ce qu’on fera des déchets... Voir les explications sur le site Futura Sciences

Après le tir d’une fusée sur la base spatiale de Wallops Island qui a tourné à la catastrophe, la capitaine Calli Chase retrouve sa sœur jumelle disparue, et découvre que ni l’une ni l’autre ne sont ce qu’elles croyaient être. Aujourd’hui, un programme top secret, lancé depuis des années à leur insu, est hors de contrôle, et seule Calli peut encore le sauver. Assistée par une toute nouvelle technologie, elle se lance dans une course contre la montre, à la recherche du chaînon manquant entre le sabotage présumé de Wallops et le fait que toute son existence a été prédéterminée depuis sa naissance… Une quête personnelle que quelqu’un veut voir échouer. Une partie à haut risque s’engage et la moindre erreur aura des conséquences cataclysmiques pour la Terre mais aussi au-delà !

Le commandant de la navette spatiale Explorer, Mathieu Kowalski (George Clooney), et l'astronaute scientifique Ryan Stone (Sandra Bullock), voient leur routine exploser en vol quand ils sont percutés par les débris d’un satellite en perdition. Seuls survivants, ils vont tenter de rentrer sur terre. Ce que réussit brillamment Alfonso Cuaron dans Gravity, c’est nous faire croire que réparer un télescope géant dans l’espace devient presque aussi banal que de changer les câbles de frein de son vélo. En 1969, les premiers pas de Neil Armstrong sur la lune ont été suivis par des centaines de millions de personnes en direct, sur leur radio ou leur télévision. Combien suivront les exploits de Pesquet et ses comparses ?

Il y a 40 ans, en survolant la taïga profonde, des géologues soviétiques ont remarqué un potager en amont de la rivière Abakan. Il s’est avéré qu’une famille de vieux-croyants, les Lykov – un père et quatre enfants adultes – vivait isolée dans la forêt depuis la révolution de 1917. Fuyant la collectivisation, la famille Lykov se cache loin dans la forêt et se retrouve en plein milieu d’une réserve naturelle. Mais la traque ne s’arrête pas pour autant, puisque dans les années 1930 les autorités locales leur interdisent même toute chasse et pêche. Rapidement il ne restera plus qu’une des filles, Agafia. « C’était quoi notre vie ? Tous les vêtements étaient usés, on mangeait des herbes et de l’écorce ». Au milieu de cette nature sauvage, Agafia se rappelle avoir vu des boules de feu et entendu des bruits dignes de l’Apocalypse. Et pour cause. Bien que perdue à côté de Yaylyu (Яйлю) au coeur de la république de l'Altaï, la hutte d’Agafia est sur la trajectoire des débris des fusées lancées de la base de Baïkonour à 3000 kilomètres de là… 

Sorti directement en DVD, Moon est un premier film qui revisite les films de science-fiction comme, avant lui, 2001 ou Solaris. Cette singularité est essentiellement dûe à son interprète Sam Rockwell, seul à l’écran pendant toute la durée du film. Il incarne Sam Bell, modeste employé d’une station spatiale et chargé de l’extraction d’hélium sur la lune, avec pour unique présence un ordinateur nommé Gerty. Cette mission solitaire va le conduire à des hallucinations avant la révélation finale et inattendue sur sa propre identité. Moon se dévoile progressivement comme une fable philosophique sur l’intelligence artificielle, le clonage et l’écologie planétaire, mais surtout sur la solitude et les rapports humains dématérialisés par la technologie.