Muhammad Ali the Greatest

William Klein - 1974
"1963. Pas de télé à la maison. Mais chez ma sœur Christiane, il y en a une, à l’image instable. Qu’importe. Un jour, ou un soir, ou une nuit, je suis happé par un boxeur qui ouvre grande sa gueule. Il va devenir le plus grand, mais surtout son mode d’expression ne se limite pas à ses gants. Il pourfend bien plus que ses adversaires. Le racisme, les droits civiques, la guerre du Vietnam. Dès la première fois où je l’ai vu, j’ai filé Mohamed Ali (ex-Cassius Clay) devenu « Champion du peuple » comme un fan des Rolling Stones ou un adhérent aveuglé du PCF. Il unifiait la colère et l’abandon du ghetto de Watts et celui de la rue des Graviers à Maisons-Laffitte. Il était l’exemple du refus de subir. Qu’il soit l’un des grands personnages du XXe siècle n’est que logique et non justice. "